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Deux par deux – Par Noémie Ouellet

Dans l’autobus, deux bancs l’un à côté de l’autre ;

Au restaurant, des tables pour deux ;

Au cinéma, à deux ;

Aller prendre un café le samedi matin, à deux ;

Magasiner, à deux ;

Un road trip, à deux ;

Danser le swing avec un partenaire.

Et je pourrais continuer ainsi pendant longtemps. Notre monde semble être fait pour les duos. Y a pas grand chose qui est fait pour les « tu’ seul ». Et pourtant.

Comme si tout était plus le fun à faire avec quelqu’un d’autre. On ressent le besoin de partager ce genre de moments avec une autre personne. Peut-être parce que ça ne serait pas aussi significatif si on faisait la même chose seul.

Aller bruncher au resto tout seul? Nah.

Ça a pas l’air sain de parler tout seul, peu importe le lieu où tu te trouves.

Dans la vingtaine, on arrive dans la tranche de vie où t’as les personnes qui sont en couple et ceux qui savent pas quel jour on est (ça c’est moé).

Faisant partie de la gang des « tu’ seul », y a clairement des jours qui sont pires que d’autres. Y a des journées où t’aimerais ça pouvoir chialer à propos de tout et de rien avec ta personne. Des matins où t’aimerais te tourner dans ton lit et sentir la chaleur d’un autre humain à côté de toi, pas juste ton oreiller frette. Des soirées qui finissent tard, parce que « t’écoutes un film » dont tu sauras jamais vraiment la fin…

Des après-midis de pluie où tu t’assois devant la porte patio avec un thé, enroulé dans une couverture, et où le temps semble durer pour toujours.

Partir à rire pour une niaiserie et avoir quelqu’un avec qui te rouler par terre à cause de cette maudite joke pas tant drôle.

Les clins d’œil, la complicité palpable, l’eye contact qui te donne des frissons.

Bien entendu, il y a bien des choses qui sont plaisantes à faire tout seul aussi. Oui, vaut mieux être seul que mal accompagné. Oui, il faut apprendre à s’aimer soi-même avant d’être capable d’aimer quelqu’un d’autre.

Mais j’t’avouerais que j’haïrais pas ça partager mon pot de beurre de peanut croquant avec une autre personne. Pis ça, crois-moi, je le ferais pas pour n’importe qui!

Oui, il y a des samedis soirs où, en revenant du gym, je vois dans l’autobus un gars avec un pain baguette sous le bras, qui texte sa blonde pour dire qu’il a tout pour le souper. C’est niaiseux, mais je trouve ça beau.

Je trouve ça beau d’avoir des plans communs, des objectifs qui sont partagés, même si c’est juste où tu vas aller souper samedi prochain.

Je suis peut-être juste ben kitsch aussi.

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