crédits:Burst
J’entends souvent des gens me dire : « Oh non, Noël est passé. il ne reste plus que le froid, la glace et la faible luminosité pendant encore 4 mois…! Je ne sais pas comment je vais survivre jusqu’à avril… » Oui, le choc des changements de saison au Canada est une réalité. Il faut tout un bon système d’adaptation pour ne pas succomber sous le poids de la déprime saisonnière qui est la situation de plus d’un à l’automne et l’hiver (donc, un bon 6 mois par année quand même…) Mais, comme la neige tombe après que les feuilles se soient envolées en novembre, nous avons le droit de tomber. Par contre, nous pouvons nous adapter et prendre le meilleur de chaque saison, car chacune d’entre elles a du bon.
L’automne, les décors colorés sont enchanteurs et nos pas dans les feuilles qui craquent sont une musique à l’oreille. L’hiver nous apporte des décors givrés magiques qui accompagnent petits et grands sportifs sur les pentes enneigées ou qui les accompagnent en raquettes dans des sentiers aux allures mystiques, périple qui se termine bien souvent dans la chaleur d’un bon chalet. Puis, lentement, mais sûrement, à partir du solstice du 21 décembre, le soleil chatouille nos nez de plus en plus longtemps. Puis, le printemps revient et amène la renaissance de la nature et les cabanes à sucre, pour profiter une dernière fois des avantages de la neige avec la tire. Pour terminer, l’été apporte sa chaleur ainsi qu’elle redonne au soleil ses lettres de noblesse! Et la roue des saisons recommence à tourner!
Nous avons un extrait de plusieurs types de décor au Canada. N’est-ce pas magique? Toutefois, quelques-uns de mes proches ou amis m’ont affirmé avoir physiquement des problèmes liés à la diminution de la luminosité, que même s’ils tentaient de se motiver, ils n’arrivaient plus à remonter la pente qu’ils descendent depuis novembre. Ils perdent carrément le goût et l’énergie pour leurs projets tant personnels, professionnels, que familiaux. Bref, ils s’ennuient de l’énergie que l’été leur procurait.
On me dit souvent, au moins en décembre, les lumières de Noël, la frénésie des Fêtes animent cette saison morte, mais après, janvier, février et mars sont difficiles… Autant, voire pire que novembre. Car au moins en novembre, on est dans l’attente des Fêtes… Mais là, on attend quoi, que la neige fonde? Qu’il fasse chaud? Ça peut être long.
Voici 4 incontournables qui vous aideront à partir l’année du bon pied !
En paix avec soi
Le premier truc que je pourrais vous donner si vous avez les blues post-Noël, c’est de vous accueillir dans votre besoin de ralentir. Comme chez tout mammifère, l’approche de la saison froide donne au corps l’impression qu’il devra hiberner. Si vous avez un peu moins envie de vous presser, pas de panique, prenez le temps d’être avec vous et donnez-vous de l’amour. Vous devez être doux avec votre meilleur ami, vous. En cette dernière semaine de l’année, j’avais envie de me choisir au lieu de courir après mon temps. Et devinez avec qui j’ai passé ma semaine? Avec ma meilleure amie : moi. Puis, j’ai passé une soirée tranquille à me relaxer tout en faisant les activités que je préfère. Pourquoi? Parce que je réalise maintenant que le plus beau des cadeaux qu’on puisse s’offrir, c’est du temps de qualité avec soi. Il est bien de partager son temps, de donner aux autres, mais il ne faut pas s’oublier là-dedans. Car on ne peut pas donner si on n’a pas rechargé nos piles.
Ralentir quelque temps vous permettra de revenir en force plus tard. D’ailleurs, plusieurs exigences que vous vous imposez (pour vous ou les autres par recherche d’amour) ne sont pas urgentes ou ne mettent la vie de personne en danger. Apprenez à vous choisir et à prioriser selon vos valeurs et besoins.
Monter la montagne un pas à la fois (prioriser)
Regardez vos projets qui grouillent dans votre tête comme de futurs projets et tentez dans le mois où vous avez moins d’énergie d’écrire ces idées sur des bouts de papier. Découpez ces idées (qu’elles soient farfelues ou non), repliez-les et collez-les sur un carton de couleur. Écrivez vos projets prioritaires sur du papier de couleur étincelant comme la couleur des feuilles à l’automne.
Collez ces bouts de papiers, repliez-les sur un grand carton et dessinez un tronc et des racines en dessous. Ainsi, vos objectifs (rêves) deviendront les feuilles d’un arbre à souhaits. Puis, le 1er janvier, vous vous faites la surprise de relire vos idées ! Un beau cadeau de soi à soi pour l’année suivante. À refaire autant de fois que possible pour visualiser ses rêves et les aider à se concrétiser.
La boîte à gratitudes
Faites la liste de tout ce que vous avez en 3 catégories de couleurs distinctes: ce que votre pays vous offre: ex. le droit de parole, ce que votre environnement immédiat vous offre: ex. une famille aimante, et ce que vous avez pu réaliser pour avancer d’un pas de plus vers vos objectifs bien-être (ex. méditer) ou savoir-faire (ex. apprendre une nouvelle langue). Découpez ces gratitudes et roulez-les dans une boîte que vous aurez décorée à vos couleurs!
Pigez une gratitude par matin et constatez pour quelle raison vous vous levez ce matin ! Voir la vie avec la paire de lunettes de la gratitude vous permettra de garder le moral peu importe la saison. Faites ce bilan à chaque saison. Pourquoi ne réserver ce moment que pour janvier? Commencez tout de suite à lister vos réalisations, qu’elles soient petites ou grandes. L’important, c’est d’avancer d’un pas de plus. De toute façon, qui peut juger de la taille de nos réalisations autre que nous-mêmes, qui sommes souvent les pires des juges envers soi.
Éviter de culpabiliser
Afin d’éviter le stress et les rages alimentaires pour compenser des émotions mal accueillies, continuez à avoir un train de vie équilibré. Partagez vos moments de travail, de repos et aussi une bonne cadence alimentaire. Toutefois, je vous en supplie, quand vous vous permettez une gâterie (une plus grosse portion, un restaurant ou un dessert), ne passez pas des heures à culpabiliser. Dites-vous que vous gâter en conscience est mieux que de vous stresser après coup. Ça enlève le plaisir de manger. De plus, le stress est un facteur très nocif pour la santé en général…
Bref, pour ne pas sombrer dans la déprime de l’hiver, il faut prendre soin de soi et s’accueillir un jour à la fois malgré l’environnement qui joue contre nous. Il faut ainsi apprendre à ralentir et réaliser ce que nous avons déjà et ce que nous pourrions faire pour profiter encore plus de la vie. Il faut aussi apprendre à monter la montagne graduellement et garder l’équilibre, sans toutefois oublier de se gâter. Voilà la recette gagnante pour passer à travers l’hiver : ralentir et rêver, que vous souffriez de déprime saisonnière ou pas.
Révisé par Gabrielle Gardner
Révisé par Gabrielle Gardner