Je ne sais pas ce que tu vois quand je te regarde.
Mon regard est peut-être confus face à tout ce qui se passe.
J’imagine que tu penses que je te juge, que je critique tes choix, tes actions, tes pensées.
En réalité, je ne comprends juste pas. Et comment pourrais-je comprendre alors que je ne sais pas ce qui se passe dans ta tête, ce que tu ressens? Il est facile de comprendre quelque chose de logique, mais par où on commence pour comprendre la douleur de quelqu’un, pour comprendre ce qui le gruge par en dedans?
Ce que tu méprends pour du jugement n’est en fait que de l’incompréhension et de l’inquiétude. Plus que tout, il s’agit d’inquiétude. Celle qui te vire le sang en encre. Celle qui te garde éveillée la nuit à penser à des solutions à un problème indéchiffrable. Celle qui te fait prier un être supérieur vers lequel tu te tournes que lorsque tu as des ennuis.
Alors je pris. Je pris pour que ça aille mieux et je pris que mes prières soient entendues. Mon Dieu, faites en sorte que ça aille mieux. Je pris à en trouer le ciel.
Puisque je ne peux pas agir à ta place, puisque je ne sais ne jamais quoi dire et quand je le sais, je ne sais pas si je le dis de la bonne façon, puisque je ne peux rien faire d’autre pour t’aider que de me tourner vers l’espoir… alors j’espère.
Et je reste là.
Toujours présente à tes côtés à espérer que tu viennes vers moi, à espérer qu’à ma façon je te réconforte, que le feu qui te gruge est un peu moins douloureux. À espérer d’être forte pour toi d’être forte jusqu’à ce que tu sois heureux.se pour avoir une chance d’être heureuse à mon tour.
Crédit photo: Volcan Olmez