Vous le connaissez peut-être, vous l’avez possiblement côtoyé à un moment ou à un autre au courant de votre vie. J’ai décidé de nommer ce phénomène « la roue de la torture » puisqu’effectivement, lorsque les pensées commencent à se former dans notre esprit, il arrive que nous ayons beaucoup de difficulté à les arrêter. Nous enchaînons les pensées, une après l’autre sans qu’il y ait nécessairement un danger réel ou une situation problématique. Ce faisant, nous nous imaginons tous les scénarios possibles, les réactions, les émotions et les conséquences de ce que nous pourrions vivre. C’est épuisant et, surtout, irréaliste.
Je perçois la roue de la torture comme une création unique générée par notre cerveau en situation d’anxiété. Il est normal de vivre du stress et de l’anxiété, mais lorsque cet état d’esprit devient omniprésent, il faut avouer notre difficulté à gérer les différentes situations que nous pouvons vivre. En effet, lorsque « la roue de la torture » est activée à tout moment, elle devient problématique. Elle nous amène dans un monde de peurs, d’inquiétudes et d’irrationalités.
L’anxiété est un phénomène qui touche plusieurs d’entre nous, sur différents aspects, mais qui provoque certainement des réactions physiques et psychologiques désagréables. On se fait des scénarios non fondés, on revisite tous les aspects de notre vie en tentant d’y trouver un sens, on se tape sur la tête pour des moindres petits détails, on angoisse pour des choses qui n’arriveront probablement jamais et, surtout, on oublie de se faire confiance.
L’anxiété est le combat d’une vie, un vrai combat avec nous-mêmes. Toutefois, la première chose à savoir pour essayer de diminuer l’anxiété est d’accepter : accepter que nous avons une tendance à se culpabiliser et à se remettre en question, que nous pouvons avoir des comportements qui, aux yeux des autres, sont incohérents, que nous sommes toujours en train de penser à des événements réalistes ou irréalistes, que nous ne savons pas toujours ce qui déclenche nos pensées et que nous avons du travail à faire pour diminuer notre anxiété.
Apprivoiser l’anxiété, c’est apprendre à cohabiter avec nos vulnérabilités. C’est être assez humble pour se voir tel que nous sommes. C’est ne pas se laisser abattre, mais plutôt combattre pour arriver à vivre le plus sereinement possible.
Source : Unsplash