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Je ne sais pas comment ça se passe pour vous, mais ici, au moment où j’écris ces mots, il y a mon conjoint qui écoute de la musique, un petit garçon qui échappe ses fusils de Lego en criant « pew pew », un chien qui trotte en faisant « tic-tic-tic » avec ses griffes sur le plancher et un chat qui chante sa solitude à qui veut l’entendre. Alors, chez moi, dans le moment présent, je bouille. Dieu merci, on n’habite plus dans un 4 et demi.
Autant j’aime le fait que j’ai l’obligation de m’arrêter deux secondes et de passer du temps de qualité avec ma petite famille, autant j’ai du travail à faire et la tranquillité manque. Personnellement, je pense que mon problème vient surtout de l’épuisement sensoriel : en gros, les stimulations constantes me tirent du jus, et il ne m’en reste plus assez pour endurer les autres autour de moi.
Alors, avec votre aide, j’ai concocté une petite liste d’astuces pour bien s’entendre même si on est tous empilés les uns sur les autres. Certaines solutions semblent peut-être évidentes, mais elles peuvent laisser place à de nouvelles idées.
#1. Faire des activités non-compétitives
L’idée est de favoriser l’entraide et de travailler pour atteindre un but commun.
- Par exemple : faire un casse-tête ou encore de la cuisine.
#2. Rire ensemble
Faites-vous l’effort d’entretenir votre imaginaire humoristique? L’humour est une bonne façon de désamorcer une crise. Partagez des memes, créez-vous des inside jokes qui dureront toute une vie. C’est une belle façon de renforcer ses affinités.
#3. Communiquer – oui, mais comment?
Tout d’abord, respirez quand vous sentez la moutarde vous monter au nez. Prenez le temps de vous demander si votre inconfort vient vraiment de l’autre, de la situation ou encore de vous-même. Le meilleur conseil que j’ai entendu, c’est que « si tu as l’impression que tout le monde te déteste, c’est que tu as probablement besoin de sommeil. Si tu as l’impression de détester tout le monde, c’est que tu as probablement besoin de manger. » Restez bienveillants dans vos discussions, souvenez-vous que l’autre est aussi dans la même situation que vous, et qu’il n’a probablement pas l’intention de vous mettre dans cet état. Laissez-lui le bénéfice du doute, et surtout : laissez aller. Je sais que c’est difficile quand votre coloc laisse sa vaisselle sale dans l’évier ou que votre copine laisse les armoires ouvertes, mais est-ce que ça vaut vraiment la peine de rajouter du stress à tout le monde en cette période déjà bien assez stressante? Pour les gens les plus anxieux, la vaisselle, c’est une chose de plus qui s’accumule sur leur montagne d’angoisses, alors au lieu d’ajouter à sa culpabilité d’être fainéant, peut-être que vous pouvez lui proposer votre aide pour la faire? C’est de l’entraide, mais aussi un compromis si de voir l’évier vide vous permet finalement de relaxer. Aussi, prenez le temps de rassurer l’autre quand il verbalise ses inquiétudes. Ce n’est pas grand-chose, mais ça apaise des tensions et ça vous permet de prendre pleine conscience que vous n’êtes pas le seul qui vit des difficultés.
Merci au Collège Ahuntsic pour le partage très pertinent des images suivantes :
#4. Prévoir son horaire ensemble et définir les moments de tranquillité
Vous avez une réunion en matinée et votre conjoint a tout bonnement décidé de faire une vidéoconférence avec ses amis? Ça aurait facilement pu être évité si vous vous étiez partagé votre horaire afin de savoir qui a besoin de quoi, et quand. Vous pouvez même prévoir qu’entre 16h et 17h, c’est l’heure du silence ; les oreilles aussi ont besoin de repos!
N’oubliez pas que vos écouteurs sont vos meilleurs amis, et si vous avez la chance de pouvoir vous isoler dans une pièce pendant plusieurs heures, profitez-en! Vous n’êtes pas obligé de toujours vous voir la face!
C’est aussi le moment idéal pour découvrir les compilations de White Noises. Pour ceux qui ne connaissent pas ça, ce sont des bruits vides (ça sonne un peu comme une bouche d’aération) qui permettent de vous isoler entre des murs de sons. C’est l’idéal pour rédiger des textes quand les enfants jouent à trouver le son répétitif le plus agressant…
#5. Partager les tâches équitablement (pas également!)
Tout le monde ne se fatigue pas au même rythme et tout le monde n’a pas la même charge de travail. Celui qui télé-travaille de 9 à 5 ne devrait pas avoir la même charge de tâche que celui qui vient de tomber sur le chômage et qui passe ses journées sur Netflix. Comme je disais plus haut, il faut faire des compromis et laisser aller!
#6. Ouvrir les fenêtres
Plusieurs êtres vivants confinés dans un petit logement, ça peut commencer à sentir le petit corps renfermé… Ça peut aussi être efficace de changer l’air quand tu as l’impression que tout le monde autour de toi le suce, ton air! Et on ne devrait jamais sous-estimer l’effet du vent dans notre chevelure.
#7. S’isoler plus qu’en simple isolement (time for s e l f c a r e)
Comment ?
- Prendre l’air seul.e ;
- Prendre des bains (avec un masque, des sels d’Epsom et une série quétaine, ça te donne +10 pts de quarantaine. Si tu as un verre de vin/mocktail, tu peux encore ajouter +3 pts de quarantaine) ;
- Appeler son psy ;
- Méditer/faire du yoga ;
- Jouer à des jeux vidéos ;
- Faire de la lecture ;
- Écouter la série que personne ne veut jamais mettre ;
- Faire des activités qui concentrent ton esprit et qui te permettent de visualiser une progression d’aptitudes, mais aussi une progression dans le temps et une finalité (couture, tricot, dessin, menuiserie, jardinage, etc.)
L’idée, c’est de dire à ton cerveau qu’il peut arrêter de s’inquiéter et de se sentir mal, car tu fais quelque chose de productif.
#8. Se défouler
Oui, faire du sport, faire bouger son corps chaque jour, mais aussi se challenger avec les gens qui nous entourent. On l’a vu avec le défi de push-up, mais ça peut aussi être en jouant aux Arpents de pièges avec nos colocs. Si tu n’as pas de voisin d’en dessous, je te conseille de mêler les deux, en faisant les Olympiades du COVID. Créez une série de défis physiques et mentaux avec les moyens du bord, question d’activer sa créativité en plus!
#9. Parler avec des amis
Même si vous vous aimer sans bon sens, vous et votre ami.e de cœur, vous avez l’impression que vous vous êtes tellement rapprochés que vous savez d’avance ce qu’il va vous dire? Appelez vos amis, vos grands-parents, votre famille. Vous pouvez aussi demander conseil à ceux qui vous sont chers sur comment ils font, chez eux, pour ne pas se tomber sur les nerfs! Vous avez le droit, quand ça se fait respectueusement, de ventiler. Vous allez vite vous rendre compte que vous n’êtes pas seul.es, que ça laisse place à beaucoup d’anecdotes hilarantes et que ça change le mal de place.
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