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J’avais toujours rêvé de Paris. De son ambiance romantique, de son architecture datant de millénaires. Je rêvais des lumières de la tour Eiffel et des croissants chauds qu’on pouvait acheter à tous les coins de rue.
Je me serais bien contentée de flirter avec cette majestueuse capitale, mais des amis m’ont présenté d’autres amis et je l’ai rencontré, lui.
On a mangé des pâtes et on a bu du vin, une bonne bouteille de rouge. Puis, une bouteille à 3 euros qu’on s’était procurée dans le magasin en face parce qu’on était à sec.
Je ne savais pas si c’était la ville ou bien ses yeux, mais quelque chose m’attirait vers lui comme un aimant. Aussi cliché que cela puisse paraître, ma tête me répétait non, alors que mon cœur ne cessait de me souffler oui. C’était un poète, un grand foncé ambitieux, habile avec les mots et encore plus avec les gens. Il se mariait parfaitement avec l’ambiance du Champ-de-Mars. Mon corps ne pouvait plus s’empêcher de frôler le sien; dans le métro, sur le trottoir, dans la file pour entrer au musée.
Il m’a promis la lune sous la tour Eiffel, il a lié son destin au mien sur le pont des arts, il m’a embrassée dans les jardins de Marie-Antoinette. Il m’a conquise. Si rapidement, si féeriquement, si naïvement que, si j’en écrivais un roman, il serait comparé aux classiques de Nicolas Sparks et il serait probablement qualifié de peu original. On a refait le monde, ou plutôt il a refait mon monde, de l’autre côté de l’Atlantique.
Son discours ressemblait à celui de la Ville Lumière; rempli de promesses, doux et romantique, il m’aspirait dans un tourbillon d’émotions et ne me relâcherait que lorsqu’il aurait terminé. Comment pouvais-je me sentir si bien, alors que je savais que ça ne pouvait pas durer?
J’ai vécu ce romantisme hollywoodien qui avait forgé mon adolescence. J’ai su ce que c’était de se faire courtiser dans un des plus beaux endroits du monde. Mon cœur a aimé si intensément qu’il en est marqué depuis. Il m’a placée sur un piédestal de cristal, jusqu’à ce qu’un interminable et douloureux vol de 7 heures m’oblige à reposer les pieds sur ma terre d’origine.
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