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Mon amour pour les grandes villes

Y’a des moods où on veut tout sacrer là.

Partir ben loin dans le bois pour avoir la paix pis siroter du calme à longueur de journée.

Bien que je connaisse très bien ces pensées, je me retrouve souvent dans un sentiment contraire. J’ai envie parfois de vivre toute ma vie en plein centre-ville. De plus rien avoir de futile à penser puisque ce qui est important occupe toute ma pensée. D’entendre le bourdonnement des meetings et des remises. D’oublier l’absence pour fuir la réalité et jouer un peu avec l’abondance.

La ville me motive comme personne est capable de le faire. Elle me donne envie de travailler jusqu’à ce que mon corps soit fatigué. Elle me donne envie de performer, de détruire des murs pis d’enflammer les limites pour confirmer qu’il en existe pas.

Depuis que j’suis toute petite, je rêve de sa grandeur pis de ses possibilités. Tout semble réalisable dans ses bras. Elle me lave le cerveau de grandiose. Ma fascination pour elle ne semble jamais s’éteindre.

Elle utilise ses charmes pour me séduire encore et encore.

Je m’en tannerai jamais.

J’ai l’impression qu’être si petite comparée aux grands buildings me fait presque toucher le ciel aussi. Le matin, lorsque je mets un pied dedans, j’ai l’impression qu’elle me refile toute son énergie, toute son adrénaline. La ville est lève-tôt. Elle est rendue à son quatrième café quand j’arrive.

Elle me cruise avec ses murs teintés d’art. Avec ses artistes qui m’intriguent et devant lesquels j’ai tellement de questionnements. Par sa culture, exprimée de plein de façons différentes. Par ses travailleurs mouvementés et motivés. Son rythme élevé qui ne semble jamais s’arrêter.

Puis le soir, elle me sort le grand numéro auquel je ne suis pas capable de résister. Ses lumières scintillent et me donnent toujours envie de passer la nuit avec elle au lieu de m’en aller chez moi. Les jeunes sortent, rient, marchent un peu croche à cause du pré-drink duquel ils reviennent. On entend la musique sortir des salles de spectacles avoisinantes, ça sent la bouffe des marchands du coin pis on entend rire à tous les coins de rue. Les terrasses sont pleines, y’a un smog de bonheur qui s’infiltre dans ses rues. J’me rends ivre de l’énergie qu’elle dégage et j’en suis complètement dépendante.

La ville et moi, on va se rendre loin parce que je me tanne jamais de la voir et que je la redécouvre tous les jours. Son rythme de vie est aussi rapide que ma tête. Ensemble, on va courir longtemps.

Photo de couverture : Source

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