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Quand on est doté d’une fragilité qui nous fait sentir trop de choses en même temps, souvent nos émotions prennent le dessus. On veut plaire à tout le monde jusqu’à ce qu’on en ait assez.
Notre sensibilité vient souvent nous jouer des tours quand il faut s’affirmer haut et fort. On s’imagine le pire dans nos petites têtes et on refait le scénario cent fois avec toutes ses possibilités. Bien souvent, c’est trop difficile de dire ce que l’on veut vraiment juste parce qu’on se sent petite en dedans. La douceur se fracasse à ce qu’on aimerait crier. Ce cercle vicieux empêche d’assumer pleinement nos décisions, alors on les cache jusqu’à ce qu’on soit au pied du mur. Jusqu’à ce qu’on en puisse plus.
Et là, le monde change un peu. On comprend que de s’assumer, ça ne bouscule pas l’amour des autres à notre égard. Au contraire, de dire les choses comme on les ressent, ça ouvre une porte pour se laisser aller un peu. Ça permet de se faire comprendre par notre entourage et eux ont l’impression d’accéder à un nouveau côté de nous.
Et là, on se rend compte que la sensibilité est une arme plus qu’une peine. Elle permet une écoute plus douce et une empathie profonde. Ce que l’on croyait n’être qu’une faiblesse devient tranquillement une grande force.
La force d’aimer fort et jamais en secret, celle de vivre les peines de toutes les façons jusqu’à ce qui faisait mal ne le fait plus du tout. Ça permet de voir le monde autrement, de se mettre à la place des autres qu’on ne comprend pas tout le temps, mais qu’on estime grandement.
Être sensible c’est d’aimer facilement, c’est être naïf parfois, mais surpris souvent. C’est de voir la vie comme une grande possibilité où les rêves se réalisent assurément. C’est de croire à tout ce que les autres disent, qu’on en perd souvent notre crédibilité. C’est la douceur et l’amour recyclable mille fois avec ses amis. C’est de s’excuser beaucoup et de se sentir mal fréquemment.
C’est une rafale de sentiments qui se vit à cent pour cent.