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surtourisme

Dans la vie, j’ai plusieurs intérêts. Parmi ceux-ci, il y a bien entendu les voyages. Comme plusieurs autres personnes de mon âge, j’adore découvrir, sortir de ma zone de confort et voir les merveilles que le monde a à nous offrir.

Quand je fais mes choix de destinations, j’opte pour des endroits où je peux faire du plein air et être en contact avec la population locale. Cependant, j’opte aussi pour les endroits « classiques » qu’il faut absolument voir au moins une fois dans sa vie. Par exemple, des sites touristiques comme la Tour Eiffel en France, le Machu Picchu au Pérou, le Lac Louise en Alberta, la Sagrada Familia en Espagne ou encore des villes comme Barcelone, Bangkok, Venise ou Marrakesh. Je reste rarement longtemps à ces places trop touristiques, mais je me surprends quand même à être impatiente et irritée par le nombre énorme de touristes qui envahissent ces sites. T’sais, un endroit où tu te sens étouffé.e par la trop grande présence des autres et où tu ne peux même pas profiter du moment présent parce que la seule pensée qui te passe par la tête est la presse de sortir de ce tas. C’est assez ironique puisque je suis moi-même une touriste. Je me retrouve donc entre un choix à faire, un dilemme.

J’en suis venue à me demander : devrais-je m’abstenir d’aller à ces endroits ? Si non, comment puis-je éviter de contribuer au surtourisme?

Bien évidemment, je ne peux pas arrêter de voyager pour autant. Je peux toutefois faire des choix plus sains et avoir conscience que ma présence a des conséquences sur les populations locales et sur l’environnement. Je peux adapter ma façon de voyager pour être une touriste plus responsable. Parce que bien qu’on préférerait l’ignorer, le tourisme de masse peut causer de nombreuses conséquences, comme la raréfaction de l’eau potable ou encore l’augmentation des pannes de courant chez les populations locales. Également, la surcharge de touristes entraîne définitivement une baisse de tolérance chez les locaux envers les voyageurs.

Heureusement, on peut modifier sa façon de voyager. En augmentant nos échanges avec les populations locales, en se laissant tenter par une destination ou une activité qui n’est pas apparue 3000 fois sur nos réseaux sociaux, en évitant d’y aller aux heures de pointe, en trouvant un hébergement plus éloigné du centre touristique, en y restant sur une longue période, en évitant les mois les plus touristiques et en achetant localement, notre impact est moindre. Non seulement tu évites d’être pogné.e dans des foules de touristes, mais tu vises un tourisme responsable. Il ne faut pas oublier que le tourisme est souvent une source d’économie pour le pays visité. Il suffit juste d’être un.e bon.ne touriste conscientisé.e et d’améliorer sa façon de voyager. Il faut prendre le temps de se perdre et arrêter de juste vouloir faire un « check » sur sa liste des pays à voir. Il faut apprendre à réellement voyager et s’imprégner de nos expériences à l’international.

Bref, le voyageur qui n’est pas conscientisé au surtourisme, c’est celui qui prend un des autobus qui s’arrêtent 10 minutes à chaque destination pour que les touristes puissent prendre des superbes photos instagrammables. Celui qui n’a pas le temps de respirer l’air de ce nouvel environnement. Au contraire, le touriste responsable prend le temps d’apprendre les bases de la langue locale avant d’arriver dans le pays, essaie des mets originaux dans des petits restaurants moins connus des touristes, organise de façon stratégique ses moments de visite, prime les interactions sociales avec la population locale, visite une place pour l’expérience et non pour la photo.

Maintenant, tu dois te demander dans quelle catégorie tu désire être : tourisme de masse ou tourisme responsable?

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