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Quand on va commencer à vouloir se dire « je t’aime » sans le faire, et qu’on va détourner les yeux pour pas que ça sorte toute croche. Quand on va savoir que ça va durer plus que trois mois. Que tu vas finir par rencontrer ma famille et t’endormir à mes côtés plus que deux fois par semaine. Quand on va baisser un peu notre garde et plus répondre aux textos des autres qu’on se gardait « au cas où ». Quand tout ça va arriver, je ne te dirai pas que j’espère un peu que tu fasses les premiers pas.
Je ne te dirai pas non plus que je m’endors mieux quand t’es là. Que quand tu ne l’es pas je tourne dans mon lit en fixant mon cellulaire pour qu’il affiche ton nom. Je ne te dirai pas que je pense souvent à toi, encore moins que quand je te vois arriver, mon cœur fait trop de bruit et que j’ai peur que tu l’entendes.
Je ne te dirai pas que je rêve secrètement de faire des escapades avec toi, loin des autres. Que je veux aller partout avec toi. Que mes dimanches matin sont plus beaux depuis que t’existes dans mon horaire. Ni que je voudrais te faire une plus grande plage horaire.
Je ne te dirai pas que j’aime tes mains, tes cheveux, que desfois j’ai envie de manger ta face. Je ne te dirai pas que t’es mon préféré personnage, ni que je ne veux plus me passer de toi.
Je ne te dirai pas que je t’imagine sur mon fond d’écran de cell. Tsé une petite photo quétaine qu’on encadrerait dans notre maison.
Je ne te dirai pas que je me fais des plans dans ma tête, pour pas que tu partes, pour pas que ce soit trop rapide pour toi. Je ne te dirai pas que je te vois bien dans mon quotidien, que ni toi ni moi n’aurions besoin de nous changer pour que ça marche nous deux. Je ne te dirai pas que je te connais par cœur, mais que ce n’est pas assez. Je veux te connaître même si tu changes, même si tu vieillis, même si t’es pas comme au début.
Je ne te dirai pas qu’on serait mieux ensemble, je vais attendre que tu t’en rendes compte. Et peut-être qu’un jour je te le dirai.