J’aime quand il fait chaud dehors. J’aime surtout le vent humide des soirs d’été. Ce que je déteste, c’est d’avoir l’impression de devoir à tout prix passer tout mon temps dehors pour bronzer juste un peu.
J’ai un teint de bébé de lait. Qu’on soit l’été ou l’hiver, mon teint laiteux reste le même.
La presque fin d’été approche et les gens jugent ma peau pâle de fille qui ne va jamais dehors.
Je déteste m’étendre sur une chaise et attendre que le temps passe. Quand j’ai des congés, je préfère de loin me mettre à jour dans mes séries. Bien sûr, le résultat se voit clairement sur mon corps.
J’envie les gens qui s’exposent une fraction de seconde au soleil et qui deviennent bronzés l’instant d’après. Je les jalouse encore plus quand ils portent du blanc. J’ai beau passer la journée à boire des Bloody Ceasar sur une terrasse, ça n’accentue pas ma démarcation.
Je déteste la pression qu’on a l’été de devoir montrer qu’on passe du temps dehors.
Je suis le genre à sortir trente secondes et à attraper un coup de soleil énorme à des endroits étranges.
Quand je vais en voyage, je reviens moins bronzée qu’à mon départ. Les gens me lancent des : « T’es pas allée en voyage, me semble ? » et des : « T’es restée à l’ombre toute la semaine, coudonc ? » C’est super insultant quand tu passes tout ton temps à te faire cuire au soleil les yeux fermés à la place d’être à l’ombre avec un bon livre.
Cet été, j’ai abandonné. J’ai dépensé une somme assez gênante d’argent au spray tan pour avoir l’air orange quand j’avais des événements et j’ai renoncé. Les jours où je ne travaillais pas, j’ai fait ce qui me tentait. Si c’était de passer ma journée à avoir chaud sur une chaise longue, c’était ça. Si c’était de rester loin de la lumière du jour dans mon divan, c’était ça aussi. De toute façon, ça ne change rien. Je termine toujours l’été avec le teint pâle et quelques taches de rousseur.
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