Source
Le printemps est bientôt à nos portes, et ça me réjouit au plus haut point. Ce qui me réjouit aussi, c’est le temps des semis qui arrive en même temps!
Qu’est-ce qu’un semis?
Un semis, c’est la préparation de semences de légumes, de fruits et de fines herbes pour le potager. Cette méthode permet de préparer les plantes qui iront ensuite au potager afin de s’assurer de bonnes récoltes. Au Québec, l’été est assez court donc préparer des semis permet de gagner quelques semaines pour profiter pleinement des récoltes!
Qu’est-ce que ça prend pour faire des semis à l’intérieur?
– Des graines – Des récipients – Un plateau – Un terreau – De la lumière – Un pulvérisateur d’eau – Des étiquettes
– De l’amour et de la patience
Quelles sont les semences à prioriser pour faire des semis?
En ce qui a trait aux semis intérieurs, on priorise d’abord les légumes qui nécessitent une plus longue période de croissance, et ce, dans le but de pouvoir les déguster à temps! On pense par exemple à l’aubergine, au céleri, au poivron, à la tomate, au poireau, au céleri-rave, au brocoli, etc. Par la suite, on peut préparer plusieurs espèces en semis intérieurs allant des légumes, aux petits fruits, passant par les fines herbes, les fleurs et les plantes médicinales. C’est un monde qui s’ouvre à vous!
Où se procurer des semences?
Il est possible d’en faire l’achat un peu partout! Le jardinage prend énormément d’ampleur depuis quelques années, et l’on peut donc retrouver des semences dans les pépinières, les centres jardiniers, les quincailleries et les épiceries, mais surtout directement chez des semenciers d’ici! Le point positif à acheter de semenciers locaux est bien évidemment d’encourager les producteurs d’ici, mais ça permet également une meilleure communication sur les types de semences que l’on souhaite se procurer. Ils offrent en effet de précieux conseils et certains producteurs tiennent même des semences bios. De plus, le fait de choisir des graines locales permet d’avoir des légumes qui ont déjà de la facilité à croître dans nos sols québécois et finalement, un meilleur rendement.
Quels récipients faut-il utiliser?
Il se vend des récipients faits spécialement pour les semis (caissettes, multicellules en plastique) dans les jardineries, pépinières et quincailleries. Cependant, il est très facile de réutiliser ce qu’on a à la maison, comme de vieux pots de yogourt individuel, des caissettes à champignons, des contenants de laitue (parfaits pour faire des mini serres), etc. L’important est qu’il s’agisse d’un contenant adapté à la taille de vos plantes et que celui-ci possède un trou à la base pour permettre aux racines de bien se drainer après les arrosages. De plus, il est très important de mettre un plateau sous les pots de semis pour faciliter l’écoulement de l’eau et pour ne pas faire de dégât sur le plancher.
Quel type de terreau faut-il utiliser?
Tout dépend ce que vous décidez de partir en semis. Il existe plusieurs types de terre, mais je vous recommande d’opter pour un terreau conçu pour les semis puisque la terre de celui-ci est très fine et augmente les chances de succès pour la germination. De plus, il est essentiel d’utiliser un terreau neuf et de qualité afin d’éviter la transmission de maladies dans les plantes et les risques de moisissures et de bactéries.
Quel type d’éclairage est à privilégier?
En fonction de l’endroit où seront placés vos pots de semis, il sera important de vérifier que ceux-ci aient assez de lumière et surtout de chaleur. Il est souhaitable d’atteindre un 12 heures d’éclairage par jour et une chaleur d’environ 21°C à 24°C voire parfois plus, selon le type de plantes. Si l’éclairage naturel n’est pas suffisant, il vous faudra ajouter des lumières adaptées pour les plantes d’intérieur et les disposer à environ 20 centimètres de hauteur. Il faudra notamment veiller à les remonter lorsque les plants grandiront.
À quelle fréquence doit-on arroser?
Lorsque vient le temps de mettre les graines en terre, on veille à regarder le temps de germination pour chaque sorte afin de se faire une idée. Lors de la germination, il est important de placer les récipients sous un dôme (sac en plastique ou récipient conçu pour ça) ou dans un environnement qui conservera un bon taux d’humidité (entre 80 et 90 %). Pour qu’une graine germe, il faut de l’humidité! Le terreau doit toujours rester humide, mais PAS détrempé, et lorsqu’il est sec, à l’aide d’un pulvérisateur, on lui ajoute un peu d’eau à température ambiante. Si trop de condensation se forme sur le dessus de vos dômes, ouvrez-les quelques instants pour laisser l’humidité s’échapper, car trop d’eau peut provoquer de la moisissure ou la fonte des semis.
Lorsque les premières feuilles auront fait leur apparition, il est important de leur offrir de la lumière. Ceci leur permettra une meilleure croissance.
Comment les identifier?
On se fait de petites étiquettes maison, soit en utilisant des bâtons de popsicle, des post-its et du papier collant. C’est une étape importante pour bien identifier quelles plantes vous avez mises en terre!
À quelle période commence-t-on les semis?
Je termine avec un outil essentiel pour la réussite de vos semis : le calendrier de semis! Plusieurs magnifiques calendriers de semis sont disponibles sur le web et auprès des semenciers locaux afin de vous faciliter la tâche. Le calendrier de semis permet une vue d’ensemble sur les périodes où il est favorable de commencer vos semis. Cela permet de partir vos plantes au bon moment et donc d’éviter de se ramasser avec des plants qui ne seront pas prêts à la fin de l’été ou, au contraire, avec des plants qui auront été fragilisés ou produiront trop, car partis trop tôt.
Maintenant, à vos semis!