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O Lord, mon cinéma british…

J’ai longuement hésité avant d’intituler ce billet. J’ai pensé : films en provenance de l’Angleterre, de la Grande-Bretagne, du Royaume-Uni… Comment classer, par exemple, un film comme Le vent se lève de Ken Loach, qui se passe principalement en Irlande, d’un réalisateur anglais, dont les pays d’origine sont à la fois l’Irlande, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la France, la Belgique et la Suisse…

Bref, pour éviter tout inconfort, j’ai choisi de voir grand. Cette semaine, je vous présente des films outre-Manche (pas pire han!) qui ont su marquer mon attention. Je dis british dans l’titre parce « qu’amendné », faut privilégier le style.

Monty Python’s Life of Brian

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J’ai grandi en écoutant les films du groupe d’intellectuels fous The Monty Python, et j’ai été transportée par les films fantastiques de Terry Gilliam. J’ai dont eu peur qu’on coupe la tête du Baron de Münchhausen, j’ai été tétanisée devant le gros qui vomit sa vie dans The Meaning of life, pis j’ai chanté : « Every sperm is sacred», dans rue à Lévis quand j’étais petite. Sans parler de la première fois que j’ai écouté Clockwork Orange avec mon grand frère, juste parce que je savais que j’avais pas le droit. Je me rappelle aussi du vieux VHS de Four weddings and a funeral, pis de toutes les fois où on a écouté des James Bond qui passaient à TVA. Oui, ça et Trainspotting, et les milles et unes écoutes de The Bridget Jones diary avec ma sœur…

Sauf que là, on va se concentrer sur le « neu(f) », entendre ici 2000 à aujourd’hui.

Bronson, Nicolas Winding Refn, 2008

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Le film s’inspire de la vie de l’homme le plus violent de l’histoire de l’Angleterre, Charles Bronson, joué par l’acteur britannique Tom Hardy. Connu pour avoir passé 34 ans de sa vie derrière les barreaux, Bronson est complètement déluré et fou, et le film s’applique bien à montrer sa psychologie incongrue et non-conventionnelle. Plusieurs scènes sont très carnavalesques, les batailles, les séjours en instituts psychiatriques, les scènes d’amour… Et la cerise, le jeu de Hardy, très intelligent et tout à fait dans le ton!

The trip, Michael Winterbottom, 2010

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Le film, ayant d’abord été une série télé, raconte l’histoire de deux amis qui partent en road-trip dans le nord de l’Angleterre, pour une virée gastronomique commandée par le journal The Observer. Les acteurs, les beaucoup trop drôles Steve Coogan et Rob Brydon, jouent leurs propres rôles, soit Steve Coogan et Rob Brydon qui partent en road‑trip suite à une commande du journal The Observer. Le hic, c’est que Coogan devait amener sa copine, mais qu’elle le laisse. L’acteur doit alors se rabattre sur son « ami », le dérageant Brydon. Le voyage deviendra à la fois un règlement de compte, une orgie de bouffe délectable, et le renouveau d’une amitié. Une suite a été tournée en Italie, et une autre en Espagne. À voir pour le jeu, la bouffe et les voyages!

Fish tank, Andrea Arnold, 2009

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Ayant remporté trois fois le prix du jury du Festival de Cannes, notamment en 2009, la réalisatrice Andrea Arnold est à découvrir. Dans Fish tank, elle nous livre l’histoire de Mia, une adolescente qui lutte sans arrêt contre l’autorité de sa mère monoparentale. Elle se bat, elle vole, elle s’engueule; sa seule passion, c’est le hip hop. Au milieu de sa banlieue pauvre et un peu crade, elle cherche un exutoire. Elle déteste tout et tout le monde, jusqu’à l’arrivée du nouveau copain de sa mère, Connor, joué par Michael Fassbender. La présence de Connor la changera, nouvelle figure paternelle, nouvel ami, premier amour… Un film plutôt sombre dont on sort un peu chamboulé.

Sightseers, Ben Weatley, 2012

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Ici, on est au summum de l’humour noir. Un couple, Steve et Tina, partent en road-trip en caravane à travers l’Angleterre. D’attractions en attractions, toutes plus touristiques les unes que les autres, le couple, très patibulaire, commet meurtres et méfaits. Toutes les fois, le voyage continue comme si de rien n’était. On pourrait comparer le film aux tueries de Bonnie and Clyde, mais en moins spectaculaires, à la nonchalance de Micky et Mallory, mais en moins cool, à Thelma et Louise, mais en moins cute… En fait, ce qui fait la force du film, c’est qu’on a l’impression d’être devant des gens normaux, tellement ordinaires et plats, que toute la folie en est multipliée, intensifiée, redoublée. Sightseers, c’est une parodie grossière et vraiment éclatée des films de voyage coquets et informatifs. Tout est trash parce que tout est étonnant.

Billy Elliot, Stephen Daldry, 2000

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Ben oui, un vieux film. Je pouvais juste pas passer à côté de Billy Elliot, ni de Stephen Daldry d’ailleurs, qui a entre autres réalisé The Hours et The Reader, deux films tout autant émouvants quoique plus dramatiques. Ce qui ressort de celui-ci, c’est sa fraîcheur, son espoir gros comme ça, et sa joie, pure et simple d’assouvir ses passions. Billy a 11 ans, il habite une ville minière du nord de l’Angleterre, son frère, son père, tous les hommes sont mineurs. Lui, il veut faire de la danse. Alors que la grève sévit, son père lui paie des cours de boxe, mais Billy sèche les cours pour aller s’entraîner avec les ballerines dans le gymnase d’à côté. Son entraîneuse, Madame Wilkinson, voit alors en lui un futur danseur étoile. C’est à voir absolument, pour Jamie Bell, excellent en Billy, pour Gary Lewis en père sévère, pour la trame sonore, et pour le scénario, vraiment touchant!

***

Source photo couverture : The Adventures of Baron Munchausen 

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