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Il y a des couples qu’on voit et qui nous font nous demander pourquoi ils restent ensemble. Moi, surtout, ils me font réaliser mes limites : j’espère avoir le courage de rompre rendue là. Je me suis fait quelques promesses. Je vous les partage donc.
Je me promets que le jour où je ferai référence à mon copain, devant mes amis et famille, en tant que «le Monsieur », sur un ton amer rempli de haine et de dégoût, j’aurai le courage de rompre avant. Le jour où mon copain parlera de moi comme « la Madame », avec le ton dédaigneux qui sous-entend clairement « la Germaine », j’espère que j’aurai les sens assez éveillés pour me séparer avant. Le jour où il me jugera pour oser sortir habillée de la sorte, sans nécessairement me l’interdire… J’espère que j’aurai toujours cette même indépendance qui me permettra de m’affranchir. Le jour où je ne voudrai plus prendre soin de lui lorsqu’il est malade, parce que ça demande trop d’effort… Le jour où je ne lui demanderai « Comment a été ta journée? » que par habitude, et non par réel intérêt, je me poserai de sérieuses questions. Le jour où je commencerai à me moquer méchamment de ses défauts en public, d’une manière passive-agressive :« C’est ça qui arrive quand on mange comme un porc… », j’espère réaliser que la relation ne me convient plus. Quand ses becs vont me déranger. Que ça ne me tentera pas, là, de recevoir un bisou. Même si on est tout seuls.
Ici, je fais évidemment référence à des comportements à répétition. Quand je dis oui, le jour où tu me traiteras ainsi, le jour où je parlerai de toi de cette manière… ce que je veux dire, c’est : promets-moi qu’on va rompre avant que ce jour ne devienne une habitude, promets-moi qu’on ne se rendra pas à cette monotonie dénuée d’amour.
Ce sont des promesses que je me fais à moi-même pour ne pas rester dans une relation dans laquelle l’habitude prime sur l’amour.
Par Marie-Andrée Labonté-Dupuis
Révisé par Gabrielle Gardner