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Je veux qu’on soit capable de parler de sexualité

Je veux briser le silence, briser cette conversation en arrière-plan qu’on entend presqu’en sourdine. Cette conversation qu’on est tous trop timide (ou presque) pour la commencer. Je veux qu’on soit capable de parler de sexualité. Des mauvais côtés comme des bons. J’aimerais qu’on soit capable d’aller chercher l’information et de pas trop être gêné de le faire parce qu’on n’a pas le droit de prononcer ces mots-là. Sainte, c’est pas Voldemort; c’est du sexe.

J’aurais aimé ça qu’on m’en parle plus jeune. Qu’on me dise que c’était correct d’avoir ce désir pour le p’tit Maxime. Mais aussi que c’tait tout autant normale que je me demande pourquoi je ressentais ça devant la belle Michèle.

J’aurais aimé ça qu’on me dise autre chose que seulement l’énumération des différentes bibittes que j’allais attraper quand j’allais « faire le sexe. ».

J’aurais aimé ça qu’on me dise que j’étais pas « obligé de l’aimer » la première personne. Qu’avant même de faire l’amour dans des beaux draps blancs dans le sous-sol de chez ses parents, j’avais le droit de me découvrir autrement qu’à travers l’autre. T’sais que les filles aussi ont le droit et peuvent se masturber pour découvrir leur corps, les sensations, le désir, l’excitation. J’aurais aimé ça qu’on enlève cette honte de le faire trop jeune ou trop vieille. Finalement de jamais être correct dans ce qu’on fait.

J’aurais aimé ça qu’on m’explique que je pouvais mettre mes limites sans être « chicken » et qu’on m’explique comment ne pas franchir celle de l’autre sans ne pas avoir « scorer ».

J’aurais aimé qu’on me dise que « les étapes » sont uniques pour chaque personne, qu’attendre ne fait pas de toi quelqu’un de frigide et de le faire plus jeune, ne fait pas de toi quelqu’un de facile.

C’est naturel.

Point.

Chacun son rythme, comme une chanson.

Quand t’es prêt, tu le sentiras et tu découvriras à ton rythme, à ta manière. Mais saches que y’a plein de belles choses qui viennent avec la discussion et l’écoute.  Plein de belles choses qui découlent de la proximité de corps qui se rencontrent, mais seulement quand les deux sont là, présents et consentants. Brise le silence, c’est normal d’avoir des questions, des préférences, des choses que t’aimes pas pantoute, des choses que t’aimerais essayer. Discute pas juste avec la personne, mais avec tes amis. Ils peuvent être de bons conseils des fois, surtout une couple de verres de rosé dans le nez.

Pis pas besoin d’être « vierge » pour avoir des questions sur le sexe.

Allons-y discutons de cul ensemble. Soyons avertis et maîtres de notre corps, de nos sensations, de notre sexualité. Soyons maîtres de nous.

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