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Choisir son propre parcours

Dès la seconde où on met le bout du nez dans ce monde, on trace de façon bien définie le chemin des nombreuses années à venir, et ce, en suivant la suite logique des choses que la société nous apprend.

Maternelle, primaire, secondaire. Là, tu dois déjà penser à ton avenir et faire le choix de la carrière que tu souhaites pour ta vie d’adulte. Si tu veux avoir une chance sur le marché du travail, on te conseillera fortement de poursuivre tes études jusqu’à l’université… Rendu là, démarque-toi, parce que, les diplômes universitaires, ce n’est pas tout ; ça prend aussi de l’expérience et tu devras constamment démontrer que tu es à la hauteur.

Tu obtiens ensuite ton emploi « de vie » (parce que, « logiquement », tu devrais y demeurer). Copain, maison et LA question : « C’est pour quand les bébés ? » Évidemment, parce que c’est la suite « logique » que la vie met sur notre chemin.

Plus jeune, je me projetais à 25 ans, vivant le parfait bonheur avec l’amour de ma vie dans une maison chaleureuse, à préparer mon mariage – un peu à la façon des contes de fée : « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. » Les générations passées le vivaient ainsi et c’est comme ça qu’on me l’avait appris.

J’ai filé comme ça, jusqu’à mes 28 ans, en angoissant trop souvent sur le fait que la vie passe trop vite et que je n’ai pas le temps de vivre tout ce que j’ai planifié. Je me rends compte que la ligne si bien définie que j’avais imaginée est loin de représenter la réalité et je réalise aujourd’hui que, pendant toutes ces années, je me suis oubliée.

À toujours faire « ce qu’il fallait » pour me rendre du point A au point B, sans réellement savourer la route pour m’y rendre, j’ai mis de côté les petits plaisirs de la vie qui me comblaient. J’ai cessé de lire, de bricoler et de faire des balades en auto sans destination précise en contemplant le fleuve. J’ai cessé de profiter de la vie, tout simplement.

Aujourd’hui, je me rends compte plus que jamais que le temps file à une vitesse incroyable, mais, au final, nous sommes les propres maîtres de ce temps et nous devrions être libres d’en faire ce qu’on veut, non?

À un moment où le monde est construit dans la vitesse, le contrôle, la performance et les apparences, j’ai envie de tout éteindre. J’ai envie de reprendre le contrôle de cette route qu’on s’est permis de tracer pour moi et que j’ai suivie sans trop me poser de question. J’ai envie de me permettre de conduire le vent dans les cheveux en regardant le paysage tout autour. J’ai envie de disparaître et ne plus avoir de comptes à rendre. Marcher à mon rythme et m’arrêter, sans que personne ne me rappelle à l’ordre pour des obligations à accomplir. J’ai envie de me couper du reste du monde et de ne penser qu’à moi, ENFIN.

Disparaître pour me retrouver. Simplement. Dans les petites choses qui me rendent heureuse.

Aujourd’hui, plus que jamais, j’ai envie de faire ce qu’il me plaît, plutôt que « ce qu’il faut ». Envie de colorier en dehors des lignes qu’on m’a appris à ne pas dépasser. Cesser de regarder avec envie ces nouvelles générations qui mordent dans la vie à pleines dents et être, moi aussi, plus près de mes désirs, de mes intérêts – go with the flow.

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