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Tracer son chemin

C’est en parlant avec les gens autour de moi que je me suis mise à penser que la vie passe beaucoup trop rapidement pour ne pas décider d’en faire ce que l’on veut.

Tellement de personnes autour de moi travaillent pour vivre au lieu de vivre pour travailler, et je trouve cela immensément triste. Elles ont choisi une voie qui visiblement ne les rend pas heureuses, par facilité, par attrait pour l’argent ou bien par obligation. Mais leur emploi ne leur sied pas et cela transparaît dans leur façon d’agir. Alors tous les matins, elles se lèvent à contrecœur pour aller travailler, en rêvant des vacances qui n’arrivent jamais assez vite.

Je vois aussi des gens qui se briment dans leurs relations. Des gens qui restent en lien avec des personnes qui ne leur conviennent visiblement pas, simplement parce que c’est plus facile que de couper les ponts. Et pourtant, leur mal-être transparaît dans leurs yeux alors que ces personnes indésirables ne font que gruger le meilleur d’elles-mêmes. Toutefois, je comprends que ça prend une bonne dose de volonté et de courage pour s’éloigner de relations toxiques.

Enfin, je vois des gens qui se soumettent trop à l’opinion des autres pour oser s’élever et être totalement elles-mêmes. Ça prend du cran dans la vie pour aller à contre-courant, pour s’affirmer quand notre opinion diffère de celle de nos proches. Mais il faut se rassurer et se dire que quelqu’un, quelque part, pense comme nous. Les gens qui osent sont ceux qui sont le plus inspirants, à mon avis. Ce sont ceux qui provoquent des changements, des réflexions, des ondes de choc qui font en sorte que l’humanité peut avancer, un petit pas à la fois. Mais ces gens dérangent le petit confort dans lequel on se vautre volontiers, en nous pointant des choses que l’on n’avait pas envisagées ou que l’on préférait ignorer.

Comme tout le monde, je me suis heurtée à des murs quand j’ai décidé de penser à moi. Quand j’ai décidé d’étudier en massothérapie, par exemple, au lieu de faire mon baccalauréat en enseignement, les réactions autour de moi ont été plus négatives que positives. Aujourd’hui, je réalise que ces réactions étaient dues à de l’ignorance envers cette formation. J’ai rencontré le même genre de réactions quand j’ai abandonné ma technique de soins infirmiers pour aller en sexologie. On m’a dit qu’en tant qu’infirmière, j’aurais eu un emploi facilement, que c’est un métier respecté, que j’aurais des avantages sociaux… Peut-être. Mais je n’étais pas bien du tout dans ce milieu, donc je me suis écoutée. Et même si aujourd’hui je dois expliquer aux gens ce que ça fait dans la vie une sexologue (parce que dans leur tête je suis juste une personne qui aime beaucoup la sexualité et qui apprend des positions de kamasutra dans ses cours), je me sens enfin bien où je suis.

Encore une fois, les réactions des gens sont exagérées quand ils sont dans l’ignorance. Je pourrais nommer encore des tonnes d’exemples… Les gens aiment bien se mêler de ce qui ne les regarde pas, que ce soit à cause de leurs idées préconçues, pour essayer de nous protéger ou bien par envie parce que l’on fait ce qu’eux n’ont pas le courage de faire, c’est-à-dire de nous écouter. Heureusement, je suis aussi entourée de personnes qui ont su dans ces moments croire en moi et m’encourager, des personnes qui m’ont fait beaucoup de bien et qui me sont très chères.

Je pense que la vie est trop courte pour ne pas faire des choses que l’on aime. Pour ne pas se respecter. Pour ne pas mettre nos limites. Pour ne pas faire des folies qui raniment notre cœur d’enfant. Pour ne pas penser à soi.

Pourquoi ne pas manger le dessert avant le repas, s’ouvrir une bouteille de vin un soir de semaine, aller se balancer en plein milieu de la nuit avec ses amies, prendre des décisions sur un coup de tête juste pour se sentir vivant, partir sur un nowhere avec une personne qu’on adore ou juste avec soi-même, essayer des restaurants avec des plats typiques juste pour goûter à la variété qui nous est offerte, faire une bataille d’oreillers, danser en plein milieu d’une rue déserte, regarder les nuages et les imaginer prendre vie, simplement prendre le temps de prendre le temps.

La beauté de la vie, c’est que ce n’est pas un chemin prédéterminé et coulé dans le béton. En mon sens, rien n’est définitif, et nous avons le plein contrôle sur ce que nous faisons. On peut tourner à droite. À gauche. Zigzaguer. Sauter sur un pied. Marcher. Courir. Sortir du chemin pour explorer l’inconnu. J’ai jadis lu une citation de Jim Rohn qui m’est restée en tête. Celle-ci disait : si tu n’aimes pas où tu es, alors bouge, car tu n’es pas un arbre.

Je sais que la vie adulte est une suite de responsabilités infinies et que ce serait de voir la vie en rose que de penser que tout est possible, en tout temps et pour tout le monde. Nous avons tous des obligations avec l’école, le travail, les enfants, la famille, le chien, les paiements, etc. Mais de temps en temps, ça ne tue pas de faire ce que l’on veut vraiment. Juste pour mettre une dose de bonheur dans notre quotidien, dans notre mois ou dans notre vie. Parce que la personne la plus importante dans notre vie ce sera toujours nous-même.

Crédits photos : toutes les photos viennent d’Unsplash.com

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