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On ne peut rien prédire

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C’est tombé un lundi.

Personne n’aurait pu le voir. Personne n’aurait pu y croire.

Tu es partie le jeudi, doucement.

Plus que les autres, cette année en est une que je n’aurais pu imaginer. Même dans mes cauchemars les plus horribles. De la COVID-19 à la graduation dans mon salon, en passant par l’annulation d’un voyage qui s’annonçait merveilleux, des milliers de morts, des meurtres horribles de personnes de couleur… C’est lorsque j’imaginais que rien de pire ne pouvait arriver, que s’ajoutant à ces nombreux malheurs, ma grand-maman chérie s’est éteinte.

Nostradamus, les Mayas, l’horoscope, l’astrologie et même la météo. Tous ces éléments ont un point commun : ils ont prédit un événement, un moment, ou même une vie. Le vide et l’imprévisible nous effraient, nous pétrifient. Nous avons besoin de planifier, de voir grand, de tout contrôler. Moi la première. Je déteste être sans réponse. Quand le manque d’information laisse place à l’interprétation, l’anxiété refait surface et la relation parfois toxique que nous avons se solidifie davantage. C’est exactement ce qui s’est passé dès les 12 coups de minuit le 31 décembre 2019. J’ai essayé tant bien que mal, à grand coup de gorgées de vin, d’endormir l’angoisse occasionnée par l’incertitude de ce qui allait se présenter à moi en 2020.

En 2012, fidèle à la grande dramatique que je suis, j’étais persuadée que la fin du monde sonnerait à nos portes, mais en 2020, rien n’annonçait ce qui allait se produire, autant mondialement que personnellement. Puis, j’ai entendu dire que les Mayas se seraient trompés dans leur calendrier et que l’année « critique » serait celle que l’on vit actuellement.

Tous les jours, les différents médias et les livres remis empilent leurs histoires les unes sur les autres. Étouffant la vérité et la gorge des lecteurs apeurés.

Ma grand-maman est restée un peu plus longtemps que ce que les médecins avaient dit. Elle a également réagi d’une autre façon que celle qui avait été prédite. Pendant ces 2 jours incertains, une affirmation m’a frappée : on ne peut rien prédire avec exactitude. Genre vraiment rien.

La vie est un mystère. Et bien qu’on le dise souvent autour du feu, une bière à la main, ça se trouve tout de même à être la vérité. Même notre propre personne n’est pas prévisible tant que ça. Je n’aurais même pas pu m’imaginer être où je suis présentement. J’aime croire que la vie est un heureux mélange de toutes sortes de choses agréables comme désagréables. Heureux, parce que peu importe ce qui se passe, la seule chose qui reste à la fin, c’est la vie et l’amour. Peu importe les événements, l’amour et le présent sont ce qui compte par-dessus tout. Ce à quoi il faut se raccrocher lorsque ce que l’on avait dessiné à l’encre s’efface alors qu’une averse isolée tombe sur la feuille. Tatouer le futur « exact » dans notre imaginaire ne sert à rien. Nous ne sommes pas en contrôle. Et même si cela fait frissonner juste à y penser, il faut essayer d’embrasser cet inconnu. Se faire des peurs avec ce que l’on imagine, c’est ce qui crée l’anxiété.

Puisque nous ne pouvons tout contrôler, soyons maîtres du moment présent et de notre capacité à gérer les événements qui surviennent. Cela crée de bien plus beaux tableaux que ceux que l’on tente de produire les yeux bandés.

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