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salon du livre

Pour moi, aller dans un salon du livre, c’est un peu comme aller à l’épicerie quand on a faim. Tout semble excellent et on veut tout acheter. Les rencontres d’auteurs et les lectures servent de tables de dégustation, et on repart avec un sac rempli en se disant qu’on a encore trop dépensé. Les lectrices et lecteurs comme moi sauront reconnaître ce sentiment. Et dans leur agenda, les dates du 10 au 14 avril sont sans doute déjà entourées de cœurs pour marquer l’édition 2019 du Salon international du livre de Québec (SILQ). Pour les autres, voici cinq excellentes raisons d’aller y faire un tour.

#1. Les rencontres

Plus qu’une immense librairie, un salon du livre, c’est l’occasion d’écouter des auteurs parler de leur art. Plusieurs entrevues, activités et lectures sont prévues, autant pour les adultes que pour les enfants. C’est l’occasion de voir le visage derrière le livre, d’entendre la voix derrière les mots. Les entrevues permettent d’en apprendre davantage sur l’inspiration et les méthodes de travail de nos écrivains favoris. Peu de choses m’inspirent plus que d’entendre des passionnés parler de leur lubie. Difficile de ne pas partir de là sans avoir envie d’écrire à son tour.

#2. Les prescriptions littéraires

Depuis quelques années, l’Association des libraires du Québec propose aux visiteurs de recevoir des prescriptions littéraires d’auteurs et de personnalités invitées. Le concept est simple : vous parlez à un expert de vos besoins et antécédents, et ceux-ci vous proposent des choix de lectures appropriées à votre état. Ce concept ultra sympathique permet de découvrir de nouveaux livres en plus de rencontrer des écrivains connus ou de la relève. D’autre part, si vous déposez par la suite votre prescription dans une librairie indépendante, vous courez la chance de gagner des chèques-cadeaux. Un plus gros budget de livres, on aime ça!

#3. Faire dédicacer ses livres

Pour moi qui suis ultra timide, je dois avouer que cette idée m’effrayait au départ. Aller jouer les groupies tremblantes à la recherche d’un autographe, très peu pour moi. Une fois la gêne surmontée, ce petit moment partagé avec nos écrivains chouchous vaut de l’or. Personnellement, j’évite les longues files des têtes d’affiche et me dirige vers des auteurs moins connus. Le contact est plus personnel, plus vrai. Les auteurs, de leur côté, sont heureux de faire notre connaissance. C’est une façon pour eux de voir leurs longues heures de travail solitaire enfin récompensées.

#4. THE place to be

Si c’est votre premier passage dans un salon du livre, préparez-vous à un bon bain de foule! La popularité de l’événement confirme que c’est the place to be. L’an dernier, pas moins de 70 000 personnes ont visité le SILQ. Si vous n’y étiez pas, vous avez raté le bateau.

L’engouement indéniable des salons du livre m’étonne toujours un peu, mais il me remplit de fierté. Je suis heureuse de voir que, à une époque où les liseuses deviennent de plus en plus populaires, les livres papier trouvent encore preneur/preneuse.

#5. LES LIVRES!!!!

Les livres restent, bien entendu, LA raison d’aller au salon. On les retrouve par milliers, rassemblés par famille et prêts à être adoptés. Ils sont beaux, ils sentent bon. Être entourée par autant de livres me procure toujours une joie incroyable. Je peux rester des heures à lire les titres, à admirer les couvertures, à glisser mes doigts sur leur tranche. Je les cueille avec une infinie délicatesse, comme si j’avais entre les mains une pièce de cristal. J’aime sentir leur poids au creux de mes paumes. Après des heures de fouinage et de calculs poussés sur le montant qu’il m’est possible de dépenser (considérant que j’ai sans doute déjà visité une librairie dans les derniers jours), je me dirige vers la caisse, tenant à peine en place. Et lorsqu’il est finalement le temps de rentrer, je gambade jusqu’à chez moi, impatiente de me glisser entre les pages douces et rassurantes d’un nouveau livre.

Photo : Kévin Langlais
Source : Unsplash

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