Je suis désorganisée. L’utilisation d’un agenda, papier ou électronique, s’est toujours soldé par des échecs pour moi. Après quelques jours, je ne prends généralement même plus la peine de l’ouvrir. Je note ce que j’ai à faire sur des feuilles volantes, j’accumule des listes et je perds tout. C’est une source de stress, de perte de temps et de frustration énorme. À chaque année, je prends la résolution de tenir un agenda comme il se doit, mais à chaque fin d’année, immanquablement, je me retrouve dans ma chambre le sourire à l’envers, croulant sous deux tonnes de feuilles, de carnets commencés et abandonnés et de listes jamais consultées.
Puis, en septembre dernier, quelqu’un m’a parlé du Bullet Journal. Au début j’ai trouvé le nom drôle, parce que ça me faisait penser aux Infos Pubs du Magic Bullet, mais c’est pas vraiment drôle, désolée. J’ai donc regardé quelques vidéos (il y en a des tonnes) sur le sujet. J’ai appris que le concept avait été développé par Ryder Carroll, un designer graphique new-yorkais, il y a quelques années. En quelques mots, le Bullet Journal est une sorte d’agenda multifonctions, personnalisable selon les buts et besoins de l’utilisatrice ou de l’utilisateur. Mais ça, ce ne sont que quelques mots. Les possibilités sont infinies.
(Toutes les photos montrent mon premier Bullet Journal. Cute non?)
Le matériel requis, pour commencer un Bullet Journal? Un cahier. Un stylo. Une petite règle. Tu peux t’armer de 850 feutres de toutes les couleurs, de rubans colorés, d’autocollants, si ça te tente. Mais reste que tu n’as besoin que d’un cahier et d’un crayon pour que ça marche. Ensuite il y a les bases. Toutes les pages sont numérotées et rapportées à un index qui se trouve au début du journal. Le Bullet Journal est linéaire, de là l’importance d’un index. Tu as envie d’inscrire une recette ou un poème enflammé juste après ta page de mois? Go for it. Fais juste le mettre à l’index.
L’index de mon premier journal
Ensuite il y a la page de mois, qui est un survol du mois à venir. Les dates sont inscrites verticalement, et les événements importants y sont apposés horizontalement. À toi de voir ce qui constitue un événement important. Pour moi, ça concerne les rendez-vous fixés, les paiements, les travaux à remettre et les examens. J’utilise aussi des trackers personnels (pour savoir si j’ai bien mangé, si j’ai fait du sport, si j’ai eu mes règles, gnah gnah gnah.)
Ma page du mois d’octobre 2016
La page juste après n’est pas obligatoire, mais j’ai vu quelques personnes l’utiliser dans certaines vidéos, et je l’aime beaucoup. C’est simplement une liste d’objectifs réalistes pour le mois. En voici un échantillon (la photo est coupée, parce que hé, oh, c’était un peu intime là.) J’aime y revenir souvent, et c’est toujours un plaisir de pouvoir cocher quelque chose d’accompli.
Ma page d’objectifs
Le reste, c’est comme il te semble. Certaines personnes poursuivent avec des pages de semaines, ou même de jours. D’autres n’écriront la date et ses objectifs seulement au besoin. Tout le monde a une manière différente d’envisager son quotidien sur papier, et c’est vraiment avec la méthode essais et erreurs que j’ai fini par trouver la manière dont j’aime monter mon journal.
Les semaines
Utiliser le Bullet Journal pour genre, toute!
Au début de chaque mois, après avoir rempli ma page de mois et ma page d’objectifs, j’étale chaque semaine sur deux pages, et ainsi de suite (voir la photo du bas.) C’est l’aspect plus « agenda classique » de « ma technique ». Après tout ça, j’utilise mon journal pour absolument tout. Pour faire mon budget, pour faire une liste de livres à lire ou de films à voir (auxquelles je peux toujours revenir grâce à l’index.) J’y dessine, j’y écris, les possibilités sont infinies.
Et le plus fou là-dedans?
C’est juste un cahier! Un cahier vide! Mais le simple fait de respecter une structure de base et d’y ajouter ce dont j’ai envie fait en sorte que je n’ai aucun problème à utiliser mon journal pour m’organiser et sauver du temps. Je prends un malin plaisir, aussi, au début de chaque mois, à sortir ma plus belle écriture et ma règle pour prendre le temps de bien déposer devant moi le mois à venir.
Sur ce, je file faire ma page de janvier. Pour l’occasion, j’ai opté pour un classique: un cahier Claire Fontaine quadrillé, au papier doux comme des fesses de bébé, et un stylo noir qui glisse comme un dauphin sur une planche à voiles. Bonne organisation et bonne année!