J’ai récemment fait mon entrée sur le marché du travail dans mon domaine grâce à mon tout premier stage. J’ai donc un horaire traditionnel qui exige que je sois au bureau de 8h30 à 17h (bien entendu, j’ai des pauses et du temps pour dîner). Reste que je passe minimum 35 heures à mon stage. Heureusement, je suis rémunérée pour le travail que je fais et ça, c’est merveilleux!
Toutefois, avoir un stage à temps plein me pousse à me poser de nombreuses questions, non seulement sur ce que je veux faire le reste de ma vie mais aussi sur ma manière de voir le travail et tout ce qui l’entoure.
Certaines personnes passeront leur vie bien confortablement dans un emploi du style 9 à 5, sans même se poser de questions. Et c’est très bien comme ça. Pour de vrai. D’autres personnes, en revanche, ne se retrouveront pas dans ce style de vie et de travail. Pour plusieurs raisons, mais ça, ça les regarde. Et je dois avouer que, personnellement, je me retrouve plus dans ce camp que dans l’autre.
Oui, oui, je vous entends déjà me dire : « Ah! Les milléniaux! Vous êtes tous pareils : vous ne voulez pas travailler, vous ne voulez pas faire d’efforts et vous n’êtes pas reconnaissants pour ce que vous avez ». Merci de votre point de vue complètement objectif et sensé (ou pas), mais je sens le besoin de me justifier (et justifier par le fait même celles et ceux qui n’aiment pas le 9 à 5) en expliquant quelques raisons pour lesquelles un travail de bureau à 35 heures par semaine, ça ne me convient pas.
Je ne veux pas d’un 9 à 5, parce que je ne me sens pas nécessairement efficace de 9 à 5.
Je ne veux pas d’un 9 à 5, parce que je crois réellement qu’il y a d’autres types d’horaires plus stimulants.
Je ne veux pas d’un 9 à 5, parce que j’ai l’impression que je manquerais plein de choses incroyables qui se déroulent pendant les heures de travail.
Je ne veux pas d’un 9 à 5, parce que le style de vie que je veux mener ne ressemble pas à courir après le temps tout le temps.
Je ne veux pas d’un 9 à 5, parce que je n’ai pas envie d’être prisonnière de mon bureau et de mon ordinateur, ou d’une énième réunion qui aurait pu être un simple courriel.
Je ne veux pas d’un 9 à 5, parce que ce n’est pas ce dont j’ai envie. Tout simplement.
Je sais que les avis peuvent être partagés sur les points que j’aborde. Cependant, je crois fermement que les gens doivent s’épanouir en dehors du travail. Oui, je veux m’épanouir dans mon emploi, mais je ne veux pas non plus que mon emploi me définisse en tant que personne. Je suis bien plus qu’un 9 à 5 assise à son bureau.
Oui, c’est tout un défi ici qu’on a pour les employeurs. Surtout dans le contexte de plein emploi que l’on connait ces temps-ci. Mais je vois, personnellement, une belle opportunité pour les organisations de se démarquer auprès des candidats potentiels. Je vois une belle entrée de jeu pour une meilleure conciliation travail-famille-loisirs-alouette. Je vois un avenir pour celles et ceux qui, comme moi, n’ont pas envie d’un 9 à 5.
Je tiens tout de même à préciser que pour certaines personnes, travailler de 9 à 5, et ce, tous les jours, convient parfaitement. Et c’est parfait comme ça. Ce n’est seulement pas pour moi.
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