Samedi. 14 février, mes amies. Je sors de mon appartement. J’entends des cris.
C’est pas la première fois. Ça doit faire trois mois que j’entends ça : les scènes de ménage de la voisine d’en face.
J’suis pas du genre à écouter aux portes, mais là, c’est dur à manquer. J’entends la voisine comme si j’étais avec elle, sur le divan, à côté de son amant-mari-futur-ex. Je reste figée. Ma curiosité de Loft Story prend le dessus sur ma bonne volonté. J’attache mes lacets.
La voisine est frue, FULL frue.
« Ça allait ben là, %$#*! On s’était dit qu’on repartait à zéro, &?*$$! @&**#$%! T’as encore tout gâché, toé pis ta ?%$& @$#&? J’suis écœurée que tu me dises que tu m’aimes, maudit pissou!!! Sacre-le ton camp, si t’es si fin! »
J’atterris dans l’intimité de ce couple-là, comme un cheveu sur la soupe, pis je me dis : « sérieux, sérieux, sérieux! » Quand je suis bouche bée, j’enfile les « sérieux. »
Je vais à l’épicerie, pis je cogite, pis je mijote, pis je réfléchis…
Ma pauvre voisine, les deux pieds dans la détresse amoureuse parce qu’elle a peur de quitter son homme. Je me demande à quel point elle aime le statut de couple, à quel point elle veut un chest steadé, quelqu’un à qui dire salut en rentrant de travailler, un gars pour l’accompagner dans ses partys de famille. La routine.
Je pense à ça, pis je détermine :
7 signes que ton couple est mort-mort-mort-irrécupérable-fucking-défunt-no-where-dolly-tu-cours-vers-le-précipice.
La jalousie
Honnêtement, y’a rien dans le monde, même pas une verrue, même pas une image de nécrose sur Doctissimo, qui est moins sexy que des crises de jalousie.
C’est peut-être subjectif, mais me semble que la jalousie, c’est un sentiment malsain.
Pis la possessivité, c’est du pudding à l’arsenic. Think about it!
Le cul-de-sac
Donner sans jamais recevoir? Non merci.
Être le seul à faire des sacrifices? No way!
Le soutien à sens unique? Get out!
Jamais le goût d’être avec toi? Bye bye mon cowboy!
Du genre gratteux qui tripe avec son p’tit cochon? Qu’il se marie avec!
La toxicomanie et les dépendances en général
Si quelque chose rend l’amour moins sweet, c’est ben ça. Une dépendance qui passe toujours avant soi, c’est un peu plate. Pense à ça.
(Le moment où tu te rends compte que t’es jamais sur la même longueur d’onde que ta douce moitié, parce que elle, elle est toujours sur une longueur d’onde croche qui griche… t’sais!)
Le syndrome de Réjean Pinard
Le mensonge, sérieux… yark caca dégueu.
À moins que ce soit un mensonge pieux, genre :
« Pff! Moi? Avoir clenché la boîte de Whippets en trois jours? »
« Euuh non! J’ai jamais rêvé que Robert Downey Jr. était tout nu sur le divan. »
« Hein-ein-ein, j’écoute pas ça, l’Auberge du chien noir. »
Vous avez le droit d’entretenir votre jardin secret.
La violence
Qu’elle soit physique ou mentale, qu’elle vienne de l’une ou l’autre des parties, c’est NON!
Quelqu’un qui vous fait la violence, c’est quelqu’un qui vous AIME PAS! Tenez-le pour dit. Y’a rien qui excuse ça. Si vous êtes à ce point mal-aimée, prenez vos cliques pis vos claques, pis PARTEZ.
En passant… le pardon là, pardonne — moi l’$@€!
Pis tant qu’à y être… sachez que si c’est vous qui avez envie de fesser, c’est peut-être aussi le temps que vous abandonniez le navire. Quin!
C’est plate, plate, plate…
Si tu t’ennuies déjà, pis que ça fait moins de 10 ans que t’es en couple avec quelqu’un, bonne chance pour tes noces d’argent.
Si t’étais quelqu’un de full dynamique pis que tu es devenu un Nazgul en jogging à force de pas savoir quoi faire avec ta moitié, si ta stimulation intellectuelle est à -100, VA-T’EN.
Je suis cocue
HAHAHA! TSSS! PFFFF! WTF
Je n’ai qu’un conseil : jette les gants ma fille, pis sors à soir. Y’a plein de belles mitaines neuves qui n’attendent que toi, accoudées au bar. J’te jure.
Bye!
P.-S. Chère voisine, j’espère que cette liste te motivera à sacrer ton camp. Je te le souhaite, vraiment.
P.-P.-S. Il te mérite pas, ce gars-là, pis y’est même pas cute!