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Depuis que je suis adolescente, je m’implique de différentes façons auprès de groupes en situation d’oppression. Plusieurs mouvements tellement importants existent, tels que les mouvements féministes, BLM, LGBTQ+, pro-choix, TDS, en soutien aux communautés autochtones et de justice et égalité pour les personnes racisées, pour en nommer quelques-uns seulement, auxquels on décide parfois de s’engager ou même de simplement se conscientiser.
On veut aider, on veut donner de notre temps, de nos sous. On espère sensibiliser autrui par nos paroles ou nos actions. Aujourd’hui, loin de moi la prétention de croire que je connais tout, mais j’ai eu envie qu’on réfléchisse. Voici quelques conseils.
1-Influencer avec son portefeuille: choose wisely ce que tu achètes
Il est important de comprendre que nos achats sont comme un vote, une façon de refléter nos valeurs et nos convictions. En achetant un produit ou un service X, on encourage la compagnie du produit ou du service que l’on achète, de la méthode de fabrication et de création jusqu’au produit final.
Par exemple : tu t’es acheté un chandail pour supporter le mouvement et te visibiliser comme féministe ou #BLM. Ton chandail vient d’où ? Où a-t-il été fabriqué et par qui ? Est-ce que c’est éthique ? Est-ce que ça s’aligne avec tes valeurs et finance le mouvement auquel tu adhères, ou ça enrichit la compagnie qui le fabrique ? Il y a des compagnies qui utilisent les mouvements sociaux pour faire des profits sans aller dans le sens du mouvement. Il se peut que le produit que tu achètes ait été fabriqué par des femmes ou des personnes racisées et oppressées. Il est important que tes achats, surtout ceux qui te permettent de mettre de l’avant ta pensée et tes convictions, suivent la même direction que celles-ci.
2-Laisser la place et la prise de parole à ceux et celles qui vivent l’oppression
Il est important de laisser la parole aux personnes vivant l’oppression et de ne pas parler pour elles, interpréter leur expérience ou prendre leur place dans des dialogues qui leur appartiennent. Les personnes les mieux placées pour raconter leur histoire et leur oppression seront toujours celles qui la subissent. Laissons-les reprendre le contrôle de leur propre fil narratif. Si tu es considéré.e comme une personne dite privilégiée, écoute ce que les personnes ont à dire ou aide-les à élever leur voix et leur visibilité.
3-Pratiquer l’écoute active
Pour continuer sur la même lancée que le point précédent, on a souvent la fâcheuse habitude d’avoir toujours son mot à dire et d’être souvent en mode « prêt.e à répondre » lorsqu’on est dans un esprit engagé, revendicateur et militant. On écoute en étant déjà en train de penser à comment on veut naviguer dans la discussion. Écoutons, t’sais, écoutons pour vrai, sans réfléchir à comment on peut argumenter ou ajouter notre grain de sel.
4-Prendre soin de soi à travers ses efforts de militantisme
Militer et s’impliquer dans un mouvement demande beaucoup d’énergie et il est facile d’oublier de prendre soin de soi et de sa santé mentale, physique et émotionnelle. Ta stabilité et ton bien-être seront affectés si tu n’as jamais de moment pour prendre du recul, te déposer et décrocher un peu. Je veux juste que tu te rappelles que si tu es toujours en mode action à 100 km/h sans jamais te prioriser, à un moment donné, c’est ton corps ou ta tête qui lâchera. Le résultat te positionnera dans l’incapacité de prendre soin des autres, aussi, parce que tu n’auras pas pris soin de toi. Apprends à t’écouter et à reconnaitre quand tu as besoin d’un pas de recul parce que tu es essoufflé.e.
5- Être humble
Accepte que tu as parfois tort, que tu apprendras de nouvelles choses et que tu n’as pas la vérité absolue. Même si tu veux bien faire et que tes intentions sont les meilleures, tu feras parfois des faux pas.
Source: Pixabay