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À pareille date, six ans plus tôt, le Japon était frappé par un terrible séisme. On parle d’un tremblement de terre de magnitude 9,0 qui a engendré un tsunami des plus dévastateurs, qui lui, comme si ce n’était pas assez, a provoqué l’accident nucléaire de Fukushima. Coincé dans un effet domino des plus violents, le Japon, une fois de plus, toujours de trop, s’est vu être la cible d’une petite fin du monde.
À pareille date, six ans plus tôt, je célébrais probablement mon anniversaire. Et comme six ans plus tard j’ai la chance de le célébrer à nouveau, j’ai envie de m’offrir et de vous offrir ce faisant, en ce 11 mars 2017, un article « Made in Japan » culturel. Soit 11 raisons d’aimer le Japon.
1. Le studio Ghibli
J’entends évidemment les films d’animation de Hayao Miyazaki (Mon voisin Totoro, Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro et bien d’autres) qui sont non seulement des chefs-d’œuvre pour leurs qualités artistiques, mais qui sont également porteurs de messages dont on ne devrait se passer. Miyazaki, bien souvent, choisit comme protagonistes des jeunes filles et des femmes qui n’ont rien, mais là rien, à envier aux bonnes à peu – sinon à rien – que sont les Blanche-Neige et les Cendrillon de ce monde. Mais le Studio Ghibli, c’est plus que Miyazaki. C’est aussi, notamment, Isao Takahata, à qui l’on doit le saisissant Tombeau des lucioles et le magnifique Conte de la princesse Kaguya.
2. La bouffe (et puis le boire, t’sais…)
Car jamais sans mon ramen. Sans compter les sushis, les nouilles soba, le tempura, le udon, les mochis… Tout ce qu’on a la chance de trouver dans nos épiceries et restaurants. Japon salé, Japon sucré, cru, frit, à la vapeur, grillé, c’est tout bon. Et ça se mange particulièrement bien avec un bon saké frais, ou un mauvais saké chaud, avant de se digérer avec un thé.
3. Les cultures alternatives
J’en appelle aux lolitas sous tous leurs visages, fashion victims totalement assumées, et aux otakus, collectionneurs de mangas, de figurines, gamers chevronnés, consommateurs insatiables d’anime et autres. Je n’oublie pas les cosplayers, personnages incarnés, plus ou moins professionnels, en tous les cas dévoués. Et j’ajouterais un gros et gras ETC.
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4. Le shodo
Ou la voie de l’écrit. Autrement dit, la calligraphie japonaise. Quand écrire devient une affaire de souffle, voire une forme de méditation. Il suffit d’effleurer l’étude des kanjis pour comprendre à quel point ils le valent bien. Plus qu’une forme d’écriture, de « rendu » du langage oral, un seul kanji illustre, représente et, le plus souvent, raconte. Comme un petit monde en soit.
5. Les mangas
Abondants. Variés. Communs au pays où la bande dessinée n’a pas besoin de lettres de noblesse pour être considérée comme une lecture aussi valable que d’autres. Les mangas et leurs classifications, divisés en six catégories, de l’enfant à l’adulte, public masculin et féminin ayant chacun droit à leurs appellations respectives. J’ai, personnellement, un faible pour le seinen (visant un public masculin de 16 ans et plus). Mais comme dirait mon beau-frère, à chacun son sucre d’orge.
6. La poésie
Par exemple, les haïkus. Et comme un exemple vaut mille mots (ou moins) :
Nuit d’été Le bruit de mes socques
Fait vibrer le silence.
Une gueule de bois n’est rien tant qu’il y a
des fleurs de cerisiers.
C’est de Basho.
7. La musique
Parce que la K-Pop a la cote, mais que la J-Pop est cool aussi. À défaut d’en être une grande connaisseuse, je sais que Radwimps, One Ok Rock et quelques autres sont plutôt populaires, à tout le moins connus de par le monde. Dans le genre (rock, indie pop, alternatif…), j’ai personnellement un faible pour Plenty et toketadenyu. On les trouve facilement sur les Intertubes!
8. Le folklore
Pour les innombrables et étranges créatures, ou monstres (yokai), qu’il met en scène. Je compte parmi mes chouchous le tanuki, qui ressemble beaucoup aux ratons laveurs et qui est aussi vlimeux en plus d’être un maître du déguisement.
9. Le cinéma
D’animation ou pas. Si ce n’est déjà vu, je recommande aux plus curieux d’aller voir du côté d’Akira Kurosawa pour les films. Je pense entre autres à Rêves, composé de huit courts-métrages à travers lesquels Kurosawa a reproduit ses propres rêves, ou cauchemars. Visuellement remarquable.
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10. La littérature
On a la chance de trouver plusieurs auteurs japonais traduits en français dans les librairies. Parmi eux, on retrouve l’incontournable Haruki Murakami. On compte parmi les œuvres de cet auteur polyvalent non seulement plusieurs romans, mais également plusieurs nouvelles (je pense par exemple à Sommeil ou à L’étrange bibliothèque) et des essais. Autoportrait de l’auteur en coureur de fond nous fait découvrir l’auteur et sa réflexion dans son travail d’écrivain de façon particulièrement sensible et personnelle.
11. Les anime
Qui, à l’image des mangas, visent et atteignent un vaste, très vaste public. Faut oser l’anime si ce n’est pas encore fait. Même Netflix en offre. Justement parce qu’on en trouve pour tous les goûts, tous les moods. Bien qu’il s’agisse de « petits bonshommes », ces petits bonshommes-là ne sont absolument pas tous appropriés pour les enfants. (Pense pas croche! Quoique…) Suffit de nommer l’épique, le tragique, l’addictif Attack on Titan. Pour n’en nommer qu’un.
En vous souhaitant un bon voyage, du confort de votre divan à la table de votre cuisine!
Ganbatte Nihon!
Daisuki desu!
Par Sarah M Tambo
Marie Lortie Côté
Photo de couverture : Source