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10 choses à ne pas dire à une mère célibataire

Je suis mère célibataire depuis près de 5 ans. Au fil de ces dernières années, j’ai entendu beaucoup de commentaires à propos de ma situation familiale qui m’ont fait saigner des oreilles. Pour mettre un terme à ce carnage et éduquer un peu la populace, je vous dresse la liste des choses à ne jamais dire à une mère célibataire.

1- Tu es tellement courageuse, je ne sais pas comment tu fais
Bon. À première vue, cette phrase peut sembler bienveillante et encourageante, mais en réalité elle est souvent accompagnée d’une face de dédain, de pitié, voire même de dégoût et elle sort toujours de la bouche d’une mère qui est en couple. Généralement, je peux voir à travers ses yeux les pensées qui lui traversent l’esprit : elle n’arrive pas à comprendre ce qui peut bien mener une personne à prendre la décision de se séparer. Elle ne peut pas non plus s’imaginer que cela pourrait lui arriver. C’est normal et je ne lui souhaite vraiment pas.

Mais je n’entre pas dans des buildings en feu, je ne milite pas pour ma liberté d’expression et je ne bâtis pas de puits qui donnent accès à l’eau. Je fais la même job que toi. Pas mieux, pas pire, excepté que je la fais seule. Tout le temps. Je ne suis pas courageuse, je n’ai pas le choix.

2- Au moins tu as une fin de semaine sur deux pour toi
En réalité, ma fin de semaine libre me sert à faire le ménage, l’épicerie, la vaisselle, le lavage, etc., parce que je n’ai pas le temps de tout faire la semaine. Parce que chaque jour, une tâche quotidienne obligatoire doit être laissée de côté, faute de temps. J’entends ici par tâche obligatoire des activités de ce genre : faire le souper, prendre une douche, se brosser les dents, ramasser un dégât de jus, manger, etc. Vois-tu, dans toutes les activités de la vie quotidienne, qui sont ma foi plutôt banales, il n’y a jamais personne pour m’aider. Donc, tout s’empile. Résultat : c’est mon weekend qui écope.

Je ne fais pas pitié; je me permets quand-même de sortir et de voir des amis par exemple, mais je paye cher toute la semaine en gestion de temps et d’énergie. Il y a aussi ce que j’appelle ma théorie du Time Frame : je n’ai pas toujours l’envie, l’occasion ou la possibilité de faire ce que je veux durant ce fameux weekend libre, une semaine sur deux.

3- Tu n’es pas vraiment une mère à temps plein
Probablement une des choses les plus insultantes que j’ai entendue. Que mon fils soit avec moi ou ailleurs, je suis tout le temps sa mère. Point final.

4- Ce serait plus simple si te trouvais un mec avec des enfants.
What!!?
Il me semble que c’est déjà assez compliqué avec un seul enfant de gérer les horaires, les relations avec l’ex et les échanges de valises pis tu suggères que de me trouver un chum avec des horaires aussi complexes que le mien est une solution simple?

Ah! Il y a aussi un autre concept qui vient parfois avec cet énoncé. Étrangement, le fait d’être mère m’enlève des points de « hotitude ». Je devrais donc désormais m’en tenir aux restes d’une autre. Heuuu… #okNOTok

5- Tu dois avoir de la difficulté à arriver financièrement
C’est écrit où dans le dans le ciel que les mères célibataires sont cassées? Même le féminisme n’a pas encore réussi à défaire ce mythe de la femme entretenue qui ne peut plus s’entretenir une fois seule. Des mères célibataires, y’en a dans tous les rangs sociaux. Des cassées pis des pas cassées.

6- J’imagine que c’était un accident?
Oui. Le jour même de mon ovulation, j’ai trébuché sur une serviette et je me suis soudainement retrouvée à califourchon sur le membre en érection et sur le point d’éjaculer de cet homme avec qui je vivais depuis 4 ans. C’est bête les accidents parfois.

7- Ton enfant a besoin d’une figure paternelle
First of all : mon enfant a un père. Deuxièmement : il en a aussi un paquet d’autres figures paternelles autour de lui. Tertio : c’est quoi cette pensée judéo-chrétienne encore?

8- Quoi? Tu en veux d’autres?
Celle-là, elle me dépasse. Plusieurs personnes ne comprennent pas pourquoi je veux avoir d’autres enfants. Comme si la séparation était une histoire assez horrifiante et traumatisante pour mettre une croix sur la maternité à tout jamais. Comme si je devrais avoir appris une leçon de cette expérience et ne plus jamais recommencer… et comme si avoir des enfants de deux pères différents était honteux.

9- Pauvre petit, il n’est pas chanceux
Beurk
 : encore de la pitié. Mon enfant est chanceux de vivre dans un pays qui lui donne accès à l’éducation. Il est chanceux d’avoir des parents en santé. Il est chanceux de recevoir plein d’amour de sa famille. Il est chanceux d’avoir une maison. Il est vraiment très chanceux.

10- N’empêche que la meilleure situation, c’est une famille nucléaire
La situation idéale, c’est lorsque tous les membres d’une famille sont heureux. Je suis heureuse maintenant, parce qu’il y a 5 ans, j’ai pris la décision de partir et mon fils ne peut qu’en ressentir des bénéfices.

——–

Il n’y a pas de modèle parfait. Chaque famille est unique. Au cours des dernières décennies, le concept de famille a changé et il continuera de le faire. Une famille peut être nucléaire, recomposée, homoparentale, monoparentale, etc. L’important, ce n’est pas sa composition, mais plutôt l’amour qui la compose.

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